La Grèce et les Jeux Olympiques (4/4) : L’empreinte olympique en Grèce

La Grèce et les Jeux Olympiques (4/4) : L’empreinte olympique en Grèce

Depuis 2 500 ans et la création des jeux à Olympie qui rassemblaient seulement les cités-états du territoire grec, les Jeux Olympiques ont parcouru un long chemin pour devenir aujourd’hui les jeux mondiaux les plus convoités par les athlètes, et l’événement sportif le plus regardé au monde.

Aujourd’hui en Grèce la trace olympique est toujours présente, et ce des différents passages des Jeux, allant des jeux à Olympie, en passant par le stade utilisé pendant les premiers jeux modernes, ainsi que les « éléphants blancs » des derniers jeux organisés dans la capitale grecque.

Le site archéologique à Olympie

Située dans le Péloponnèse, la capitale olympique est un endroit à ne pas manquer, que cela soit pour les amoureux de l’Antiquité ou de l’esprit olympique. Avant d’accéder au site, de nombreux drapeaux olympiques et de pays flottent dans la grande rue de la ville moderne d’Olympie, histoire de montrer qu’on ne s’est pas trompés d’endroit.
Avant d’entrer dans le site, munissez-vous d’un plan car l’endroit peut vite devenir un labyrinthe ! À l’intérieur, plusieurs monuments datant de l’Antiquité (vers le VIe av. J.-C.) sont présents comme le temps de Zeus ou le temple de Héra. Ce dernier est le théâtre tous les deux ans de l’allumage de la flamme olympique lors d’une cérémonie où des femmes jouant les prêtresses d’Héra allument la flamme grâce à l’énergie solaire.

Temple d’Héra

S’agissant des installations qui concernent les jeux, il y a bien évidemment le stade à ne pas manquer, mais aussi le gymnase ou la palestre, lieux où les athlètes pouvaient s’entraîner.

Autre bâtiment important, celui de l’atelier de Phidias. Ce sculpteur grec est à l’origine de la statue « chryséléphantine » (composée d’or et d’ivoire) de Zeus, considérée comme l’une des sept merveilles du monde antique. Elle aurait mesuré près de 13m et aurait nécessité près de 5 ans de construction entre -436 et -432. Placée un premier temps dans le temple de Zeus puis déplacée à Constantinople, la statue est détruite dans un incendie en 461 ap. J.-C.

En plus du site archéologique, plusieurs musées sont ouverts autour à commencer par le musée qui recense toutes les découvertes archéologiques à Olympie. La pièce la plus impressionnante du musée reste celle avec les deux frontons du temple de Zeus, qui font chacun 13m de longueur et représentant des scènes de la mythologie grecque (l’un de ces frontons représente la course de chars entre Pélops et Œnomaos, mythe à l’origine du début des JO). Le musée contient aussi la célèbre statue d’Hermès portant Dionysos enfant, réalisée par Praxitèle au IVe siècle av. J.-C. D’autres musées existent à Olympie comme le site dédié aux jeux antiques à Olympie, le musée d’Archimède et le musée sur les excavations réalisées à Olympie.

Pour y aller par les bus KTEL, le plus direct est de prendre la ligne KTEL Ilias, qui vous déposera à Pyrgos ; puis un train relie Pyrgos à Olympie directement. Un trajet qui met au total 5h.

Le stade Panathénaïque et Zappeio, Athènes

Vue sur l’Acropole depuis le stade

Beaucoup plus simple d’accès, les sites olympiques à Athènes sont tout aussi intéressants.

Le plus important reste le Stade Panathénaïque dans le quartier de Pangrati. Ce stade de marbre impressionnant a été construit pour les premiers jeux Olympiques modernes sur les ruines d’un ancien stade antique. Construit vers -330, ce stade était utilisée pour les Panathénées, des festivités en l’honneur d’Athéna. Aujourd’hui, le stade est encore utilisé avec ses 45 000 places, notamment pour des événements comme l’arrivée du Marathon chaque année en novembre.

Le stade est ouvert à la visite, avec notamment un musée qui retrace l’histoire des jeux olympiques depuis l’Antiquité. Une collection importante de torches olympiques est exposée, toutes celles des Jeux Olympiques d’été depuis la création du procédé lors des JO de 1936.

Prix d’entrée 5€, 2,50€ pour les étudiants. Plus d’informations sur
panathenaicstadium.gr

Zappeion

Le Zappéion, bâtiment utilisé pour les premiers jeux Olympiques modernes, est situé dans le jardin national d’Athènes, à deux pas du temple de Zeus. Construit entre 1874 et 1888 dans le but de devenir un monument dédié au sport, il accueille les épreuves d’escrime en 1896, sert de village olympique pour les Jeux Intercalaires en 1906 et de centre de presse pour les Jeux de 2004. Aujourd’hui, le bâtiment est principalement utilisé pour des expositions ou des événements.

Les « éléphants blancs » des Jeux Olympiques de 2004

Parler de l’utilisation des installations olympiques après des Jeux Olympiques est toujours un sujet épineux. Depuis la fin des jeux à Athènes, un bien grand nombre de bâtiments ont été abandonné, bâtiments que l’on appelle désormais des « éléphants blancs », des installations publiques qui ont coûté très chères et qui sont abandonnés après leur utilisation.

Parmi les installations qui sont encore utilisés, de nombreux stades comme le stade Spýros Loúis à Maroussi, un complexe encore utilisé aujourd’hui avec le stade, mais aussi les piscines olympiques. L’endroit, bien qu’abandonné à l’extérieur, est un très bon endroit pour les joggeurs qui veulent s’éloigner du centre-ville.

Concernant le site de Faliro, la fondation Stávros Niárchos décide de construire un centre culturel sur les fondations du complexe, avec la nouvelle bibliothèque nationale et l’opéra. En plus de ces bâtiments, un grand parc est aménagé avec au centre le canal utilisé pour les épreuves de canoë-kayak.

Le complexe d’Eliniko est le plus abandonné des trois. Interdit au public, il a cependant accueilli un millier de migrants entre 2016 et 2017, camp démantelé depuis.

 

Photos et article par Lucie Rochette–Montalieu


Laissez vos commentaires ...